lundi 26 novembre 2018

La grandparentalité démystifiée.

Ce statut comporte beaucoup plus d'avantages que la parentalité...beaucoup moins d'inconvénients aussi !

Cependant, certains aspects de l’aventure peuvent dissimuler des pièges.

Le geste banal d'amener votre petit-enfant au dépanneur pour vous faire plaisir de l'avoir rendu heureux par exemple...pas si simple.

D'abord, il faut avoir l'approbation d'au moins un des parents car les sucreries n'ont pas bonne presse. Le parent ainsi interpellé procédera à quelques vérifications "d'usage" du genre:

-l'enfant a-t'il eu droit à une collation santé il y a moins d'une heure ?

-l'enfant est-il sous le coup d'une conséquence (lire punition) ?

-est-ce que les sucreries convoitées contiennent des arachides (si jamais l'enfant devait être placé en contact avec un ami allergique dans les minutes qui suivent) ?

-quelle est l'heure du prochain repas de l'enfant ?

-est-ce qu'il va bien brosser ses dents avant et après?

-est-ce que les sucreries contiennent du sucre raffiné ? (il ne faudrait surtout pas que l'absorption de sucre raffiné le rende hyperactif)

Et lorsque les obstacles ont été surmontés, voilà que:

L'ENFANT N'AIME PAS LES FRIANDISES !!!!!!


Ahhhhh pis mange donc...


...un morceau de fromage en jouant sur ta tablette 😉




dimanche 22 juillet 2018

Roadtrip


Moi: "J’ai pensé qu’on pourrait prendre la route panoramique...comme des nouveaux retraités..."
Lui catastrophé: "Eille c’est le double du temps, dit-il de ses souvenirs vieux de 50 ans...Il aurait fallu partir avant le lever du soleil et rouler longtemps après le crépuscule !!!"

MANUMILITARI! C’est la règle qui régit nos déplacements en auto.

À mon avis, on aurait pu admirer tranquillement les beautés du paysage, arrêter à l’étal du producteur acheter des bonnes fraises, humer les effluves de fumier fraîchement épandu, telllllement bucolique...*soupirssss.

Est-ce une règle non écrite que le mâle de l’équipage a le monopole du volant et des pédales de la voiture...sauf la pédale des freins...? Chez nous ça l'est. Le reste des réglages de la cabine eux? Noooon, son statut de prédateur bouffeur d’asphalte ne saurait s’abaisser à considérer ces "distractions "...

Contentieux suivant: les arrêts pour le/les repas.
Se sustenter devient une considération très secondaire aux yeux du légionnaire. Lui, qui, dans son habitat naturel doit être attablé avant l’angélus, suggère avec insistance que cette étape soit repoussée au moins jusqu’à mi-chemin de la destination. Trajet oblige !

Enfin, si d’aventure le commandant daignait vous passer le gouvernail, assurez-vous de laisser tomber un somnifère dans sa bouteille d’eau de peur qu’il n’arrache une pièce du tableau de bord pendant que vous conduisez.

Bonne route ☀️☀️☀️


jeudi 24 mai 2018

Êtes-vous plus type sumo ou BB ?

Êtes-vous plus du genre introspectif ou nah ?

L'introspectif est constamment en recherche d'itinéraire, de moyens ou d'objectifs. Oui oui, comme le GPS de votre voiture: calcul en cours, calcul en cours....

Il tente toujours d'apporter des ajouts à son "suis-je bien" quotidien; suis-je ancré ? suis-je dans une posture optimale?
Il poursuit avec le "célèbre" calcul du 50% de BB, mieux connu sous le vocable 50% de bonheur brut. Son objectif étant l'atteinte, ou mieux, le dépassement de la cible!

Le sumo, quant à lui, continue sa vie de sumo. Il circule rondement au milieu de son quotidien...

Pourquoi au milieu ? Simple, il ne peut pas aller dans le coin à cause de sa stature. Il ignore donc tous les petits recoins de sa vie qui pourraient s'y trouver et l'affecter puisqu'ils sont depuis toujours balayés dans les coins, faute d'intérêt ou d'énergie.

En même temps, notre individu 50% de bonheur brut cherche-t'il souvent des solutions à des problèmes qui n'existent pas ?
Autoproclamée 50% BB, cette perspective m'interpelle au plus haut point, pendant que le sumo fait la sieste !

BbƁℬᵇℬ⒝ⒷBbBbƁℬᵇⒷBbƁℬᵇℬ⒝Ⓑ

dimanche 29 avril 2018

La retraite et les bobos

Mon conjoint des 40 dernières années est retraité depuis presque 4 mois. Quant à moi, je travaille de la maison depuis quelques années.

Les plus optimistes d'entre nous vous diront que telle situation nécessite certains ajustements...On appelle ça des jovialistes! De façon réaliste, la vie devient un mélange de gestion de crises et de sommets diplomatiques.

Tout au long de notre vie de parents-travailleurs, nous avions chacun un espace de vie où nous pouvions nous éloigner l'un de l'autre assez longtemps pour avoir envie de passer du temps ensemble, avant de nous éloigner de nouveau. Heureusement! Mis-à-part l'évidence, je crois que ces années ont fortement contribué à la longévité de notre couple.

Par exemple: je déteste les matins...au moins autant que les humains matinaux. Avant, tel que notre horaire le permettait, mon conjoint me réveillait au moment de quitter pour le travail. Je pouvais donc m'adonner à mes rituels qui incluent TOUJOURS me couler un délicieux latte et le déguster avec mon air du matin (baboune et cheveux pas coiffés), en lisant les nouvelles sur ma tablette, en pyjama. Malheur à quiconque ose me jeter un regard avant ces deux étapes franchies.

Lui, il saute dans ses culottes en sortant du lit et s'attend à ce que j'agrémente sa journée de retraité d'un quelconque projet domestique qui nécessite toujours que j'y apporte les détails et-ou le déroulement-dénouement. Soupirs ++++++

Par crainte d'une guerre nucléaire, j'ai juré de me brocher la langue au palais quand il participe à l'élaboration d'une tâche "qui m'était jadis dévolue". Je pratique alors le renforcement positif et j'accepte tacitement ou autrement que la taille des ingrédients pour une recette donnée ne soit pas calibrée au millimètre près.

Mes repas de la journée pourraient consister en: 1 café et deux repas de toasts, assise dans mon fauteuil et je m'en porterais très bien pour un bon bout. Mon conjoint est plutôt du type: "il est midi, il faut dîner"!

Selon lui, il faut faire les courses de la journée tôt en après-midi. Pour moi, "si les épiceries ferment à vingt heures, il doit bien y avoir une bonne raison".

Devant ce constat, nous avons, depuis peu, décrété une zone démilitarisée dans la maison. Elle est située entre le comptoir et la sécheuse dans la salle d'eau.

C'est à la faveur de cette nouvelle proximité que j'ai décelé les premières plaques d'eczéma.


lundi 9 avril 2018

L'école déboulonnée.




Lorsque mon fils aîné a commencé sa première année en anglais en Colombie-Britannique, j'avoue avoir ressenti un sentiment de panique. Mon fils est francophone, il ne connaît que quelques mots en anglais et je m'apprête à l'expliquer à sa future prof lorsqu'elle me dit: "madame, j'aurai plus ou moins 8 ethnies différentes la première journée de classe, et, dans quelques semaines, ils converseront tous en anglais...Apprenez-lui à exprimer ses besoins de base et laissez le groupe faire le reste." Et elle avait raison !

Jadis, l'école c'était simple: on se présentait en classe selon l'horaire établi, on écoutait le professeur, on étudiait souvent par coeur et on obtenait un résultat calculé selon le nombre de fautes.
Quand on était malcommodes, on allait dans le coin. On n'allait pas réfléchir dans le coin...on allait dans le coin, à genoux. Est-ce qu'on s'en plaignait à nos parents ? Non! Est-ce que nos parents pensaient que c'était la faute du professeur si on avait de mauvaises notes? Non!
Est-ce que nos parents s'attendaient à des communications écrites ou verbales avec nos professeurs? Seulement au moment du bulletin.
Est-ce qu'il y avait de la compétition pour avoir les meilleurs résultats? Oui. Est-ce qu'on était fiers d'avoir de bons résultats? Oui!
En plus, ça faisait même pas mal...

En langage scolaire et parental j'en déduis que notre attitude envers nos enfants nous conduit à leur éviter les situations que nous jugeons hors de leur portée.

Toutes les réformes scolaires flirtent avec une envie sourde de déresponsabilisation de l'élève, de sa capacité à absorber, à faire de son mieux, sans que son propre succès soit la défaite d'un collègue qui n'avance pas au même rythme.

L'école n'est pas la vie.
Le parcours scolaire, comme bien d'autres facteurs, détermine quelle sera la base sur laquelle nous bâtirons notre vie. Il n'y a pas qu'un seul chemin vers l'accomplissement de soi. Le vrai succès vient de notre volonté à faire de notre mieux, spécialement si personne ne regarde.
Prendre sa place ne veut pas dire voler celle d'un autre.
Il nous incombe dans la vie de trouver nos repères et non de suivre ceux des autres.
Notre bonheur en dépend.


dimanche 25 mars 2018

Pâques

À la seule évocation de: "semaine sainte", les paroissiens essaimaient vers l'église, craignant de ne pas se qualifier comme catholique ayant "fait ses pâques". Il existait sûrement un manuel du parfait pratiquant mais la plupart y allaient vers une approximation "forte".

Du dimanche des rameaux, au chemin de croix, en passant par le confessionnal ou la cueillette de "l'eau de Pâques", on finissait par passer la semaine à l'église, sous peine d'une malédiction quelconque.

Dans les chaumières, on spéculait sur la possibilité d'aller à la messe de Pâques "en souliers" ou sur la délicate question de porter ou pas un "chapeau de paille" pour Pâques.

Pour l'office du vendredi saint, les commerces étaient fermés et on scrutait un ciel menaçant, par crainte que la foudre se manifeste dès que l'heure de la mort de Jésus avait sonné. J'avoue que la période pendant laquelle "les cloches étaient parties pour Rome", régnait une atmosphère plutôt lugubre.
BON. Les cloches parties pour Rome...J'aimerais avoir une explication simple à ce sujet. On essayait vraiment de nous faire croire n'importe quoi. Ou bien, les services de messagerie étaient plus efficaces qu'aujourd'hui.

Il fallait une bonne dose de naïveté pour adhérer aux nombreuses croyances véhiculées autour de la mort de Jésus. Ou s'agissait-t-il de la crainte de la damnation savamment exploitée ?

Soyons honnêtes...L'histoire d'un dieu fait homme, né dans une étable, d'une femme vierge, adopté par un charpentier et mort sur une croix et ressuscité 2 jours plus tard pourrait soulever des questions dans la tête du citoyen moyen.
La plus cocasse de toutes c'est que ce Jésus faisait des miracles!
Selon moi, si tu sais faire des miracles, un bon moment pour en faire un c'est quand t'es cloué sur une croix ! Non ?

Aujourd'hui, Pâques c'est un congé férié où on se fait une grosse bouffe en famille et où on achète beaucoup plus de chocolat qu'on peut en manger dans une journée.

C'est vrai, levez la main ceux qui n'ont pas un morceau de chocolat de Pâques de l'année passée dans leur congélo ?
Joyeuses Pâques les cocos !

Crédit photo: Radio-Canada

dimanche 18 mars 2018

Vite, on met ça sur Instagram !!!

Les foodies, hybrides de tech et de bouffe, peuplent les banlieues assumées aussi bien que les îlots de hipsters citadins.

Ils planifient leur prochain souper entre amis comme s'il n'y avait pas de lendemain; art de la table, produits bio, viande vieillie, accords mets-vins, ambiance, rien ne leur échappe.

Leur stratégie consiste à en mettre plein la vue coûte que coûte. Pas question de laisser quoi que ce soit au hasard...Si le commis de la quincaillerie culinaire qu'ils fréquentent leur a suggéré que ce nouveau gadget confère à leurs légumes une saveur inconnue jusqu'à ce jour, le prix importe peu. Il faut l'acheter...même si le paiement de l'hypothèque en écope...

Mais à quel endroit rangent-ils tous ces objets me demandez vous ? N'ayez crainte, il occupera si peu de place dans ce tiroir chauffant de leur cuisine rénovée aux deux ans!

Ils consomment avidement tout ce qui se fait sur le sujet; télé, blog, revue. Leur nouvel idole est ce chef si cute, décadent et tatoué. Ils l'ont vu dans une émission branchée créer des amalgames insoupçonnés avec un style à faire pâlir Bocuse.
En bonus, il a fait allusion à un petit endroit charmant qui offre des petits récipients fabriqués par des artisans locaux. Même si la boutique est à l'autre bout de la ville, sur une rue à sens unique, sans stationnement, il leur faut ce petit bol de céramique pour conserver la fleur de sel de la Guérande ou la gousse de vanille de Madagascar.

On peut aussi les observer dans les allées de votre marché préféré, en train d'élaborer une thèse de doctorat au sujet des ingrédients de l'eau embouteillée.

Le summum c'est le moment juste avant que leurs invités aient touché à leurs assiettes: LA photo de l'assiette design, spécialement choisie pour contenir leur oeuvre d'art savamment déposée à côté d'un linge Ricardo et un ustensile hors de prix. Vite on met ça sur les réseaux sociaux 😃



dimanche 11 mars 2018

La cabane à sucre. Non pas celle-là, l'autre !!!

Mes plus vieux souvenirs remontent au milieu des années soixante, avant que les cabanes à sucre ne deviennent des salles de réception.

Le concept d'alors était plutôt rudimentaire: soit tu connais quelqu'un qui a une cabane à sucre et qu'il ait envie d'accueillir une marmaille déjà trop énervée, qui allait en plus se bourrer de sucre...soit tu ne connaissais personne et tu te contentais des trop rares produits de fabrication artisanale qui étaient souvent conservés de façon  tout aussi artisanale; un gallon de vin vide ou tout autre contenant de verre dont le fond finissait toujours par cristalliser, faute de méthode de conservation ou de manutention.
Chez nous, le "pain de sucre" remportait la palme. Papa le hachait au gros couteau avant de le déposer sur une tranche de pain frais maison et une dose de crème "d'habitant". Meeeenoum

Quand on étaient invités à la cabane à sucre, on s'y rendait en ski-doo, passer un après-midi en attendant de pouvoir "saucer la palette".¨(Je vous entends penser à toutes les allusions grivoises qui pourraient s'y rattacher mais il n'en est rien.)
La cabane elle-même était un endroit si petit qu'on s'y tenait debout la plupart du temps. Il y flottait une ambiance enfumée, bruyante et festive.
Au beau milieu de la place trônait un immense chaudron de fonte noir. On y faisait bouillir l'eau d'érable en entretenant un feu de bois sous le chaudron. Il en fallait du temps et des tests avant que le liquide épaississe en sirop. Munis d'une palette (cuillère de bois aplatie), on trempait le bout dans le liquide bouillant et on léchait ce qui en sortait, idéalement après l'avoir laissée refroidir un peu. Les plus salauds (mon père) en profitaient pour étamper la palette sur la joue d'un invité qui l'avait cherché. OUI c'était trop chaud! OUI c'était désagréable! Mais ça faisait partie de l'aventure.

Avant de déguster la tire sur la neige, se présentait un autre rituel, un peu...tribal !
On se rappelle du gros chaudron noir qui servait à faire bouillir l'eau d'érable...lorsqu'il était retiré du feu et refroidi, on frottait nos mains sur la suie du chaudron et on se précipitait sur la personne qui avait l'air trop propre et lui enduisait la face de suie. On n'y tenait pas vraiment donc on essayait d'y échapper...sans grand succès la plupart du temps.
Ça se terminait avec le soleil qui descendait, les joues rouges et l'envie d'y revenir !
Bon temps des sucres !

Crédit photo:Radio-Canada

jeudi 1 mars 2018

LES BONS INDICES.

Les rayons de soleil d'un oblique hésitant nous laissent entrevoir l'arrivée du printemps qu'on souhaite toujours plus hâtive.


Certains indices ne mentent pas:
  • L'envie pressante de faire pousser quelque chose de vert et de vivant pour faire un jardinet qui fournirait la maisonnée en herbes et légumes frais, complètement bio...BONHEUUUUUUR !
  • Au même moment où les oiseaux font du repérage pour trouver l'emplacement pour construire leur nid, il nous vient l'envie pressante de retoucher la déco...Simple instinct de survie 😉


Bon. Les mauvaises langues tenteront de vous convaincre que je donne avec trop de détermination dans la retouche...Pas complètement faux...
J'avoue faire des détours savants pour éviter une petite boutique regorgeant de trésors qui insistent toujours pour me suivre jusque chez moi et venir se poser artistiquement sur une surface plane...horizontale ou verticale.
Le hic, s'il en est un, c'est que depuis que j'ai construit mon nid, les dits espaces se font rares. J'ai eu beau ajouter des surfaces horizontales, (tables, consoles, tablettes), je manque de murs !

Je piétine Pinterest et abonnements courriel pour nourrir ma compulsivité. Je fais la découverte de LA nouvelle tendance en matière de trucs faits de mes mains. Bien entendu que j'achète les essentiels pour réaliser ce projet. Bien entendu que, faute de temps,ils iront rejoindre les objets incontournables des années précédentes au cimetière des fausses bonnes idées.

N'empêche que c'est emballant. Avouez 😄



Crédit photo: Google images

dimanche 25 février 2018

Du bout des lèvres je marmonne une observation : Ils vont bien, tous les 3, en même temps…Pas trop fort, de peur de conjurer le sort…

Je parle ici des 3 enfants que j’ai mis au monde et qui sont plus que trentenaires maintenant.


Qu’est-ce qui pourrait bien aller mal me demandez-vous? Ils sont tous en bonne santé, parents, sur le marché du travail, contribuables à part entière…
Pour vrai, lorsqu’ils ont gradué de l’adolescence, ils sont tous devenus adulescents…Et, ce qui vous semblait être un passage obligé chez les humains, plus ou moins périlleux, selon le caractère de chacun, ressemble désormais à des vacances en comparaison avec l’adulescence.
Comme vous ne pouvez plus les priver de sorties ou confisquer leur bidule électronique du moment, vous êtes frénétiquement à la recherche de la formule psycho-pop qui leur donnera l’électrochoc nécessaire pour les sortir de quelques-unes de leurs nouvelles torpeurs.
Ou, mieux encore, tenter de vous désabonner de tous les médias sociaux auxquels vous vous avez adhéré pour mieux les observer, sans en avoir l’air…juste pour suivre la tendance, leur avez-vous répondu.

ERREUR…FUYEZ pendant qu’il est encore temps!

En attendant...à bientôt 🙋